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Dongtan 

 

Quel projet ?

Dongtan est un projet de ville-cité, ou ville écologique, qui devait voir le jour pour l’exposition universelle de Shanghai de 2010. Située sur l’île de Chongming, au nord de Shanghai, la ville devait être construite sur 86 km2 et devait compter initialement entre 50 000 et 80 000 habitants. La Chine devait tester la construction d’une éco-cité permettant de mettre en place, grandeur nature, les dernières innovations techniques et urbanistiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           Maquette de Dongtan (Crédit photo: tripleaincorporate.blogspot.fr)

 

 

La société Anrup (bureau d’études et de conseil en ingénierie britannique spécialisée en construction) devait piloter le projet après un contrat de plusieurs milliards de dollars signé avec le gouvernement de Shanghai.  Dans un article de « The Observer », paru en janvier 2006, Peter Head, directeur d’Arup déclarait : « Dongtan marquera un tournant dans la croissance urbaine frénétique de la Chine en tenant compte des principes économiques, sociaux et environnementaux pour réduire les impacts sur la nature, et fournira un modèle pour le futur développement de la Chine et de l’Asie de l’Est. Ce sera une première ville post-industrielle durable de grande qualité. »

A ce jour, aucun bâtiment n’est sorti de terre, le projet est pour le moment gelé.

 

Pourquoi ce projet ?

 

L’implication croissante de la Chine dans le développement durable témoigne avant tout d’une nécessité. Par le développement du projet de construction de Dongtan, la Chine voit un moyen de concilier croissance économique et développement durable. Dongtan devait servir de base aux futurs projets d’éco-cités, appelés les « villes du futur Â». Face au réchauffement climatique, à l’épuisement des matières premières et du pétrole en particulier, à la croissance généralisée de la pollution et au développement non durable des territoires, le modèle de l’écoville apparaît ainsi comme le prototype de la ville du futur.

Même si ce projet n’a pas été accompli, Dongtan reste un modèle, étant l’un des projets d’éco-cités chinoises les plus importants. En novembre 2005, lors de la visite du Président chinois Hu Jintao au Premier ministre anglais Tony Blair, de nouveaux contrats ont été passés entre les autorités chinoises et la société Arup pour la construction de deux autres futures éco-villes dont les sites d’implantation n’ont pas encore été définis.

 

Critiques du projet

 

Néanmoins, ce projet n’a pas échappé aux critiques ; en effet, le choix du site ne semble pas judicieux en termes de conservation des espaces naturels. De vastes étendues marécageuses de la pointe sud de l’île sont classées réserves naturelles et sont protégées au niveau international. Elles sont une étape migratoire pour une espèce rare d’oiseaux en voie de disparition. Les populations qui pourraient se permettre d'habiter Dongtan devraient probablement majoritairement être de riches citadins cherchant une qualité de vie supérieure à celle de Shanghai. Aucun plafond n’avait été fixé pour les prix des loyers, les concepteurs du projet ayant seulement promis 20 % de logement social. Dongtan serait donc devenu, si le projet avait abouti, une ville de privilégiés, ne résolvant en aucun cas les problèmes de pollution auxquels sont confrontées les populations les plus déshéritées.

Dongtan devait être une éco-cité constituée de trois villages énergétiquement autonomes grâce à la présence de panneaux photovoltaïques et de mini-turbines alimentées par le vent sur les bâtiments. Ces villages devaient être construits autour d’étangs. Les bâtiments devaient comporter des toits végétaux et ne pouvaient excéder huit étages. De plus, les transports devaient fonctionner à l’énergie solaire grâce à la biomasse ou encore aux piles à combustibles.

 

Une grande partie de la ville (les deux tiers) devait être composée d’espaces verts. Ces espaces verts réservés aux piétons devaient être consacrés à l’agriculture, permettant entre autre aux habitants de produire des aliments issus de l’agriculture biologique locale.

 

La marina sera entourée d’espaces dédiés aux loisirs et aux zones résidentielles. Dotée de canaux, la nouvelle cité comportera des navettes fluviales solaires et des taxis sur l’eau. Les visiteurs devront se garer à l’extérieur de la ville, où ils ne pourront emprunter que les transports en commun.

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